Dans cette œuvre, j’ai choisi pour la mise en scène, un de mes temples préférés : l’Erechthéion de l’Acropole d’Athènes. J’ai représenté « Newt » enfant, discutant gaiement, en compagnie d' anges allant ici et là.
La représentation d’une femme nue à la place d’une des cariatides est un choix artistique délibéré. De l’Antiquité à nos jours, le nu est une forme d’art extrêmement fécond. La perfection du corps humain inventée au Vème siècle avant J-C. par les sculpteurs grecs a toujours été pour moi un motif constant d’émotion et d’admiration. Je reprends, synthétise et renouvelle cet héritage. J’attache de l’importance à la couleur : primaire, lumineuse, contrastée, vive... La couleur ajoute du mystère à la composition.
C’est l’histoire d’une petite fille prénommée « Newt ». Elle ne fait pas qu’admirer les tableaux et les sculptures du Louvre, elle rêve de dessiner aussi bien que les Grands Maîtres dont elle contemple les œuvres et ce rêve la poursuivra toujours… J’insiste sur la nécessité de suivre ses idéaux. Ils se mettent en place dans l’enfance et en général, ils expliquent bien des vocations. . Elle s’invente des histoires autour des mythes grecs qu’elle a lus et qui la passionnent beaucoup plus que sa propre religion, celle qu’on lui enseigne au Catéchisme. Mais, elle comprend qu’il est préférable de se taire...
Le nu symbolise avant tout la vérité et il exprime le souhait de se montrer tel que l’on est, sans se cacher. Il y a plus de justesse à oser être vraiment qui l’on est, et d’offrir ainsi au monde sa singularité et susciter ainsi la curiosité du spectateur…
Nadine Roland-Billecart - Newt
Peinture à l'huile - dimension de la toile : 97 x 130 cm